L'année 2017 pourrait-être celle de son éclosion. Le joueur breton Manuel Guinard ne cesse de surprendre.
Le "petit" jeune du haut de son mètre quatre vingt dix-huit a commencé à disputer ses premiers matchs sur le circuit en 2015. Plein de fougue, Manuel Guinard sait se faire remarquer.
Jamais avide de commentaires, le français fait parti de ceux qui expriment leurs émotions sur un court. Un rire, un coup de gueule envers l'arbitre, il sait se fait entendre.
Au risque parfois d'être à la limite de l'acceptable. Mais qu'importe, du moment que les résultats suivent là est le principal.
La progression du breton est fulgurante. 1003e ATP en début janvier, le voici 770e en cette mi-août. Plus de 200 places grappillées au fil des mois.
Il a commencé sa saison par trois défaites au premier tour soit en qualifications (Challenger de Rennes) ou dans le tableau final (Bagnoles-de-l'Orne, Bressuire).
Guinard s'est ensuite rattrapé en parvenant à s'extraire fin février, des qualifications à Lille (25.000$), tournoi où il s'inclinera au 2e tour. L'occasion pour lui de prendre son premier point ATP de la saison, ô combien important à ce niveau. Il renouvellera l'affaire deux semaines plus tard, à la mi-mars à Poitiers (15.000$), où perdra face à un autre breton actuellement bien en jambe, Evan Furness. La semaine d'après à Villers Les Nancy, il sort des qualifications et n'échouera qu'au stade des quart de finale. L'occasion pour lui de prendre 2 points ATP supplémentaires.
Lors de sa tournée au Kazakhstan en avril, il grappille 3 points de plus.
En juin, encore 3 points ATP de gagnées grâce à sa tournée en Tunisie. Il est alors en cette fin juin, 814e mondial. Déjà 189 places de remportées.
Le début de l'été est très prometteur. 4 points gagnés sur sa tournée de deux tournois en Belgique, et 6 points glanées sur un seul tournoi au Maroc à Tanger.
Le natif de Saint-Malo n'a que 21 ans et affiche un ratio actuellement positif avec 31 victoires pour 17 défaites. Les tournois du Grand-Chelem sont encore loin. Trop loin, pour l'instant. Il y va étape par étape. Dans un premier temps, les tournois Futures et les qualifications en Challenger. Et si la chance est de son côté et qu'il la provoque, pourquoi pas rêver, pour lui aussi d'être un jour du côté de la Porte d'Auteuil par exemple pour y disputer les qualifications. On ne peut que lui souhaiter.
Quand on voit que les carrières se sont de plus en plus sur le tard, on se dit que tout est possible pour l'immense Guinard du haut des vingt et un ans.
Victor Tabuteau
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