Entre luxe et galère permanente.

Qui refuserait de jouer, face aux plus grands joueurs que l'histoire du tennis ait connu si l'on vous le proposait? Objectivement, très peu de monde... Voir personne. Que vous soyez fan de tennis ou non.

Ou alors vous êtes hyper lucide, concernant votre niveau qui est à des millénaires de ces joueurs, et dans l'optique de ne pas vouloir vous prendre la plus belle défaite de votre vie, vous déclinez l'offre avec humilité. Humilité qui paraîtrait alors idiot, tant l'offre ne se répètera peut-être pas deux fois dans votre vie!

 

Cette chance, que tout le monde rêve en secret le soir en s'endormant, le français Thibault Venturino il l'a et en profite au maximum! Cependant, si cela paraît comme un rêve enchanté, la réalité est toute autre...

 

Thibault Venturino âgé de vingt sept ans, a fait sa première année complète sur le circuit en 2015. Cela lui permet de passer de non classé au 960e rang mondiale en simple comme en double. Il atteint son meilleur classement le 11 juillet dernier avec sa 850e place à l'ATP.

Depuis deux ans, le français a donc la chance et l'honneur de pouvoir échanger quelques (beaucoup) de balles avec les meilleurs lors du tournoi de Roland Garros ou encore à Bercy. Le français échauffe Novak Djokovic himself! (A moins que ce ne soit le contraire?) "C'est un peu grâce à Boris Becker, avec qui je m'entends bien", lâche très modestement le français.

A l'occasion du Masters 1000 de Bercy le français va de nouveau faire office de sparring pour les tous meilleurs.

 

Vu comme ça, le quotidien de Thibault Venturino semble super excitant. Ce n'est cependant que la partie visible de l'iceberg. Ce que le grand public ne voit pas c'est la partie galère et sacrifices.


Licencié à l'Azur Tennis Club d'Asnières, le français a retrouvé une rigueur, de l'aide en jouant les matchs par équipe et de bons résultats.

 

Les matchs par équipe lui permettent de "survivre". Le mot est fort. Et pourtant, c'est bien le cas. On ne le répètera jamais assez mais jouer sur le circuit secondaire (Challenger), ou sur les Futures (les plus petits tournois pros) peut être soit frustrant, soit un véritable enfer. Un enfer qui peut toute fois être assez agréable en fonction des conditions. "Je reviens du Canada où je devais jouer 4 tournois d'affilé, mais suite à un problème au poignet, j'ai du rentrer en France. Finalement il n'y a pas grand chose. Je vais juste faire deux semaines off histoire de récupérer. Ensuite, je vais faire tous les Futures en France, cela me permettra de relancer un peu ma saison." Il faut dire que la France ne manque pas de tournois, "et nous avons beaucoup de chance car nous sommes assez choyés. Mais les États-Unis et le Canada sont aussi très bons dans leur accueil. Les conditions sont vraiment superbes, quand on compare à un tournoi en Égypte où l'organisations est assez aléatoire."  Et l'ambiance alors dans tout ça alors? "Entre joueurs, l'ambiance est très bonne. C'est justement le piège. Il faut ne pas être trop proche l'un de l'autre, car nous sommes tous susceptibles de se jouer." 

 

Cependant, si les conditions sont superbes et l'ambiance bon enfant, il y a toujours un problème, celui du prize money! S'il accorde un aspect plus que positif sur la nouvelle réforme concernant la hausse des prize money, il dénote tout même qu'en faisant une saison complète (soit une vingtaine de tournois sur l'année) le bénéfice est assez mince voir pour certains inexistant, tant les dépenses à côtés ne cessent de s'accumuler. "Si vous faites un bon mois sur des tournois 25.000$, vous pouvez bien vous en sortir financièrement." tempère le français. Ne vous attendez pas non plus à gagner des millions, loin de là, mais par exemple, si vous perdez au premier tour d'un 25.000$, vous empochez un prize de 260$ auquel vous enlevez une certaine taxe. Si vous faites exactement le même résultat dans un 10.000$, vous n'empochez que 104$. On peut également fait la comparaison inverse. Vous faites demi-finale dans un 10.000$, vous êtes sur d'empocher 502$. Prize money que vous n'obtenez même pas en vous arrêtant au 2e tour d'un 25.000$, puisque le prize est de 430$! Cruel dilemme.

 

Dans le cas Venturino, la vingtaine de tournois qu'il a joué lui a permis de terminer l'année avec un ratio positif de 300 euros l'an dernier. 300 euros pour... un prize money global de 3300$. Très maigre butin donc...

 

Vous comprendrez bien qu'avec 300 euros, Venturino ne peut s'en sortir. Sa famille soutient indéfectible qui l'ont toujours soutenu et aidé plus jeune, ne peuvent lui apporter l'aide qu'il a besoin cette fois-ci.

 

D'où l'idée de cette cagnotte participative sur la plate forme SponsoriseMe. Le français n'a aucune aide de la part de la Fédération. Cette dernière affiche cependant bien son soutien avec la banque BNP Paribas, mais ça s'arrête là.

Le français a lancé sa cagnotte en espérant pouvoir récolter 4000 euros en 60 jours. Somme qui peut paraître démentielle. Mais pour pouvoir faire une saison complète et financer une période foncière ce n'est pas de trop.

 

On compte donc sur votre aide!

 

Retrouvez la cagnotte et projet global du français sur https://fr.sponsorise.me/fr/projet-projet-grand-chelem

 

Thibault Venturino a également une page Facebook où vous pouvez rester en contact avec son actualité:


Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Karol Engel (vendredi, 03 février 2017 17:42)


    Excellent article. Keep writing such kind of info on your page. Im really impressed by it.
    Hello there, You've done a great job. I will definitely digg it and in my opinion suggest to my friends. I'm sure they will be benefited from this website.

  • #2

    Kasha Felch (lundi, 06 février 2017 07:54)


    I like the helpful info you provide in your articles. I'll bookmark your blog and check again here regularly. I am quite sure I'll learn a lot of new stuff right here! Good luck for the next!