Où sont les femmes ?


Il y a exactement 730.484.398 jours soit 20 ans jours pour jours, Arantxa Sánchez accédait à la place de numéro 1 mondiale. Place qu'elle occupera durant 12 semaines. Cependant, elle n'est pas la seule joueuse hispanique à être sur le podium. Fin octobre, une seconde joueuse mondialement connue Conchita Martinez, elle aussi tentera d'occuper la première place mais finira sur la seconde marche.

Ces deux légendes du tennis féminin sont aujourd'hui encore, les deux dernières joueuses espagnoles à avoir su imposer leur nom dans le club des joueuses du Top 10!

Cela paraît totalement irréel et pourtant... Le contingent hispanique a du mal à revenir dans l'élite du tennis féminin. Cependant l'Espagne n'est pas le seul pays à avoir un problème de renouvellement de générations. D'autres grandes nations tels que la Grande Bretagne et la France en premier lieu par exemple, ont des difficultés à faire émerger de nouveaux talents.

 

L'Espagne n'est donc pas un cas à part. Si nous devions faire un classement du "pays le plus absent du Top 10" le Royaume-Unis gagnerait sans conteste la palme. Car la couronne britannique arrive loin devant avec 31 années d'absences dans le top 10. La dernière en date est Joe Durie avec une 5ème  place mondiale obtenue le 09 Janvier 1984. Plus impressionnant encore, aucune joueuse anglaise n'a su chiper la place de numéro 1 mondiale depuis 1975, année de lancement du classement WTA!

 

Du côté français, la dernière tricolore présente dans le Top 10 remonte a il y a bientôt trois ans en la personne de Marion Bartoli avec sa 7ème place mondiale acquise le 30 janvier 2012. Et la première joueuse du côté tricolore, Alizé Cornet, pointe à la 19ème place. Cependant, le cas de la France est moins grave que ses consoeurs britanniques et espagnoles. Amélie Mauresmo a su se classer au sommet du tennis mondial et remporter 2 titres du Grand Chelem. Marion Bartoli a également su marquer de son empreinte le tennis féminin à la française avec son titre dont tout le monde se souvient à Wimbledon.

 

Est-ce un problème purement national?

Tout dépend de quel point de vue on se positionne. Si l'on prend fait et cause, du côté féminin, alors là oui.  Si l'on prend fait et cause d'un point de vue mixte, absolument pas, car l'Espagne compte tout de même 2 cadors dans le Top 10 et le Royaume-Uni 1 seul en la personne d'Andy Murray. Côté français, le premier joueur tricolore se nomme J-Wilfried Tsonga et se place  au 12ème rang mondial. Mais alors d'où vient le problème?

 

Est-ce un problème de génération?

Que ce soit en Espagne ou en France les générations actuelles ont un lourd passif, qui peut-être, être dur à assurer à présent! Passer derrière les Sanchez, Martinez, Mauresmo, Pierce, Bartoli et autres légendes ce n'est pas chose aisé.

Pour le Royaume-Uni, c'est un cas là aussi particulier. C'est une nouvelle page qui est entrain de s'écrire. Heather Watson, l'espoir du 21ème siècle, commence à faire parler d'elle. Avant Watson, le grand public doit probablement se souvenir de Anne Keothavong ou d'Elena Baltacha, mais l'une et l'autre n'ont jamais pu atteindre le Top 10 et se sont respectivement classées 48ème et 49ème mondiales au plus haut de leur carrière.

 

Un problème d'ambition?

Peut-être est-ce là, le début de la réponse. Cependant, il serait fort incroyable de dire que les joueuses d'où qu'elles viennent ne souhaitent pas devenir un jour une membre du Top 10. Ce serait inimaginable qu'une joueuse vous dise qu'elle n'a pas l'ambition de devenir la meilleure.

 

Un problème de formation?

C'est très souvent la raison qui ressort, en général quand l'on pose ce type de problématique. Est-ce que la formation, l'idéologie reçue étant plus jeune, n'influe pas sur la carrière quelques années plus tard? Peut-être y a t-il quelque chose à revoir de ce côté-ci.

 

Et si c'était tout simplement un problème d'ère?

C'est fort probable. Puisque les générations actuelles sont de très bonnes joueuses, mais si les générations Williams, Sharapova et autres stars du tennis féminin qui sait, peut-être que cela aurait pu faire une toute autre histoire. Mais avec des si et des peut-être, l'histoire du tennis féminin et l'histoire du tennis de chaque pays aurait pu être changé. Une chose est sur, s'il y a une chose dont on peut être persuadé, c'est que ces joueuses à en devenir, auront bien leur chance un jour ou l'autre dans la hiérarchie du tennis féminin.

 

Victor Tabuteau.


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